Portrait économique des activités sylvicoles et de la transformation du bois des forêts privées

Des revenus de 4,7 G$ et 24 300 emplois directs dans toutes les régions du Québec

Annuellement, des dizaines de milliers de propriétaires forestiers contribuent à générer une activité économique structurante pour les communautés rurales par la mise en valeur des potentiels sylvicoles de leurs lots boisés. En premier lieu, la sylviculture des forêts privées nécessite une panoplie de services d’aménagement forestier pour accompagner les propriétaires dans la planification et la réalisation des travaux sylvicoles, et la commercialisation du bois. En second lieu, le bois récolté puis transformé par l’industrie forestière permet la fabrication de nombreux produits forestiers. Bien que les informations portant sur les emplois et sur l’activité de l’industrie forestière sont connues, les données associées aux activités sylvicoles sur le territoire privé doivent faire l’objet d’un recensement spécifique.

But de l’étude

La Fédération des producteurs forestiers du Québec a réalisé une étude visant à décrire le chiffre d’affaires et les emplois liés aux activités sylvicoles et à la transformation du bois des forêts privées en 2021 pour chaque maillon de la filière en considérant le soutien gouvernemental accordé. Un premier recensement avait été réalisé pour l’année 2012, puis un deuxième pour l’année 2018. Cette nouvelle version du portrait économique extrapole les résultats des recensements précédents afin d’évaluer les données à ce jour.

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La FPFQ publie le Portrait économique des activités sylvicoles et de la transformation du bois des forêts privées

Des revenus de 4,3 milliards de dollars et 25 000 emplois directs dans toutes les régions du Québec

Annuellement, des dizaines de milliers de propriétaires forestiers contribuent à générer une activité économique structurante pour les communautés rurales par la mise en valeur des potentiels sylvicoles de leurs lots boisés. En premier lieu, les activités sylvicoles et de la transformation du bois des forêts privées engendrent une industrie de l’aménagement forestier pour accompagner les propriétaires dans la planification, la réalisation des travaux sylvicoles et la commercialisation du bois. En second lieu, le bois récolté permet la fabrication de nombreux produits forestiers. Bien que les informations portant sur les emplois et sur l’activité de l’industrie forestière sont connues, les données associées aux activités sylvicoles sur le territoire privé doivent faire l’objet d’un recensement spécifique.
 

But de l’étude

La Fédération des producteurs forestiers du Québec a réalisé une étude visant à décrire le chiffre d’affaires et les emplois liés aux activités sylvicoles et à la transformation du bois des forêts privées en 2018 pour chaque maillon de la filière en considérant le soutien gouvernemental accordé. Un premier recensement avait été réalisé pour l’année 2012 et cette étude en présente une mise à jour.

Analyse des conséquences de la réglementation environnementale en forêt privée sur la possibilité de récolte forestière

Une étude a été réalisée afin d’évaluer les conséquences de scénarios de contraintes réglementaires sur la superficie forestière pouvant être dédiée à la production de bois et la possibilité de récolte forestière, à l’échelle d’un territoire d’une MRC. Cette étude a été réalisée à l’aide des données géomatiques disponibles par la Coopérative Terra-Bois et la Fédération des producteurs forestiers du Québec.

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Après avoir analysé l’effet individuel des contraintes, un calcul de la combinaison des différentes contraintes regroupant l’interdiction de la récolte dans les pentes de 31 % à 40 %, à 200 mètres d’une héronnière ainsi que des bandes de protection de 10 mètres, 15 mètres et 20 mètres des milieux humides et hydriques, entre des propriétés voisines et le long des chemins publics a ainsi été réalisé. Pour le territoire de cette MRC, l’effet cumulatif de ces contraintes réduit la possibilité de récolte forestière régionale de 34 % pour les bandes de protection d’une largeur de 10 mètres, de 40 % pour les bandes de 15 mètres et 45 % lorsqu’on applique des bandes de 20 mètres, lorsqu’aucune récolte partielle n’y est permise.

Cette analyse démontre l’ampleur de réglementations sévère sur la possibilité de récolte forestière annuelle. Prise individuellement, chacune des contraintes peut sembler raisonnable, mais l’effet cumulatif a une incidence drastique sur les volumes disponibles.

Comparaison entre les nouveaux et les anciens propriétaires forestiers au Québec

Principalement en raison de leur contribution à l’approvisionnement de l’industrie des produits forestiers, plusieurs études ont tenté de décrire les profils, les motivations et les comportements des propriétaires forestiers, mais peu ont détaillé les différences entre la nouvelle génération et la précédente. Afin de bien comprendre ces différences, une analyse des données récoltées par sondage téléphonique auprès d’un échantillon représentatif (n = 1 723) des 134 000 propriétaires forestiers québécois (Canada) a été réalisée.

Les résultats mettent en évidence des distinctions entre les nouveaux (moins de 10 ans) et les anciens propriétaires forestiers (plus de 10 ans) ayant répondu au sondage. Au niveau du profil, la scolarité, le revenu familial, la formule d’acquisition du premier lot boisé et sa distance avec le lieu de résidence sont significativement différents entre les deux catégories de propriétaires. Des différences dans leurs motivations à posséder un boisé et à y réaliser des travaux d’aménagement forestier ont également été identifiées. Certains comportements comme l’intensité de récolte et les sources d’informations forestières consultées sont significativement différents chez les nouveaux propriétaires forestiers participants au sondage par rapport aux anciens.

En somme, un mouvement vers des propriétaires forestiers plus scolarisés ayant une occupation professionnelle et habitant plus loin de leur boisé est en cours. L’intégration d’un boisé dans le mode de vie de ces nouveaux propriétaires forestiers se fait alors différemment puisqu’elle s’inscrit dans les temps libres de l’individu plutôt que dans son temps d’occupation principale. Cette diversification de propriétaires forestiers demande une nouvelle approche des organismes leur offrant des services et de la part du gouvernement souhaitant les inciter à récolter du bois dans leurs forêts.

Auteurs: Marc-André Côté, Ariane Généreux-Tremblay, Diane Gilbert, Nancy Gélinas

Article publié dans la revue Forest Policy and Economics (2017) 78 :116-121 sous le titre « Comparing the profiles, objectives and behaviours of new and longstanding non-industrial private forest owners in Quebec, Canada »

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