Projet de loi concernant la ligne d’interconnexion Hertel-New York – Défendre les propriétaires de boisés lors de la construction d’infrastructures publiques

Longueuil, le 14 mars 2023. – La Fédération des producteurs forestiers du Québec (FPFQ) a présenté des recommandations à la Commission de l’agriculture, des pêcheries, de l’énergie et des ressources naturelles de l’Assemblée nationale du Québec chargée de procéder aux consultations sur le projet de loi concernant la ligne d’interconnexion Hertel-New York.

« Cette audition nous aura permis de rappeler aux élus la nécessité d’agir avec prudence lors de l’implantation d’infrastructures d’utilité publique dans les milieux naturels boisés », a indiqué le président de la FPFQ, M. Gaétan Boudreault.

Le déboisement entraîne une diminution du couvert forestier, ce qui vient en contradiction avec la volonté des propriétaires d’aménager leurs forêts, de protéger leurs boisés et de produire du bois. De plus, chaque perte de superficie forestière dans des milieux fortement humanisés accroît l’intérêt de la société à protéger les territoires naturels résiduels qui sont bien souvent logés chez l’un ou l’autre des propriétaires de boisés du territoire, complexifiant ainsi leur travail.

Dans tous les cas, il faut éviter la perturbation des milieux naturels, minimiser les dommages, compenser les producteurs et soutenir les efforts de ces derniers dans la conservation des milieux naturels résiduels. Le recours aux ententes-cadres, telles que l’Entente sur le passage des lignes de transport en milieux agricole et forestier conclue entre l’UPA et Hydro-Québec, et un encadrement bien mesuré du pouvoir d’expropriation permettent généralement d’assurer l’acceptabilité sociale de ces projets.

Séance de la Commission de l’agriculture, des pêcheries, de l’énergie et des ressources naturelles

Audition de la FPFQ sur le projet de loi concernant la ligne d’interconnexion Hertel-New York

MM. André Roy, Vincent Miville et Gaétan Boudreault

Consultez le mémoire de la FPFQ en ligne.

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Renseignements :
M. Vincent Miville, ing.f., M. Sc.
Directeur général
Fédération des producteurs forestiers du Québec
T. 450 679-0540, poste 8201 | vmiville@upa.qc.ca

La revue Forêts de chez nous – février 2023 : Promotion de la diversité dans nos forêts et stratégies d’adaptation

• Éditorial du président – Du concept de la résidualité à celui de la priorité
• Actualités
• Les changements globaux et nos érablières : que faut-il savoir et que pouvons-nous faire?
• La sylviculture pour adapter les forêts aux changements globaux

Consultez l’édition de février 2023 en version PDF ou en version électronique.

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Au sujet de la revue
Notre revue Forêts de chez nous aborde des sujets d’intérêt pour les propriétaires forestiers soucieux de voir grandir leur patrimoine forestier. Elle porte un regard différent sur l’actualité forestière notamment par le biais des éditoriaux et des reportages.

La revue Forêts de chez nous est produite quatre fois par année en collaboration avec les Producteurs et productrices acéricoles du Québec.

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Du concept de la résidualité à celui de la priorité

D’aussi loin que je me souvienne, les syndicats, les offices et votre fédération ont toujours martelé l’idée de développer l’accès aux marchés des producteurs forestiers.

Ce message, nous le portons aux industriels qui achètent notre bois (et surtout à ceux qui en achètent peu ou pas!). Nous le portons également au ministère des Ressources naturelles et des Forêts qui, par sa gestion des forêts publiques, constitue bien malgré lui notre plus féroce concurrent.

À force de persévérance, le gouvernement a adopté en 1989 le principe de « résidualité » qui confère un caractère résiduel au bois de la forêt publique par rapport aux autres sources d’approvisionnement dans l’établissement des scénarios d’approvisionnement des usines de transformation du bois. En d’autres mots, le ministère consulte les autres fournisseurs, dont la forêt privée, afin de n’accorder que le bois nécessaire aux entreprises forestières pour combler leurs besoins.

Il est vrai que le ministère offre une performance d’équilibre dans l’application du principe de résidualité, lui qui doit jongler avec ses allocations afin de maintenir une structure industrielle forestière vigoureuse sans pour autant léser les producteurs de bois.

Il est vrai que le ministère offre une performance d’équilibre dans l’application du principe de résidualité, lui qui doit jongler avec ses allocations afin de maintenir une structure industrielle forestière vigoureuse sans pour autant léser les producteurs de bois.

Ces fréquents déséquilibres entre l’offre et la demande hypothèquent la capacité des producteurs et de leurs syndicats à négocier des conditions de mise en marché satisfaisantes. Pire encore, certains volumes ne peuvent être récoltés par manque de débouchés.

Au cours de la dernière année, les syndicats et offices de producteurs forestiers ont justement participé à l’exercice de consultation du ministère qui vise à évaluer les volumes disponibles en forêt privée et ainsi déterminer les volumes des forêts publiques qui seront accordés aux industriels entre 2023 et 2028. Il s’agit du socle sur lequel repose le principe de résidualité. Nous saurons donc bientôt quelle place sera accordée aux producteurs forestiers.

Bien évidemment, je souhaiterais plutôt que l’on priorise d’office l’achat de notre bois, car la crainte de ne pouvoir récolter constitue un frein pour le développement de nos entreprises.

Dans une contrée si riche en forêts, les sources d’approvisionnement en bois sont nombreuses, mais j’ai la prétention de penser que nous pouvons aspirer à devenir les meilleurs fournisseurs. Peut-être en améliorant nos services aux acheteurs en contrepartie de meilleures conditions?

À nous de prouver au ministère et aux industriels que nous sommes les mieux placés afin d’assurer un approvisionnement durable, et à ces derniers de nous prouver que l’achat du bois des forêts privées est véritablement priorisé.

Gaétan Boudreault
Producteur et président par intérim de la Fédération des producteurs forestiers du Québec

Éditorial paru dans la revue Forêts de chez nous, édition de février 2023.

S’initier aux crédits de carbone forestier

La forêt est une alliée naturelle dans la lutte contre les changements climatiques en raison de la capacité des arbres à séquestrer le carbone. Le secteur forestier peut aussi contribuer par la mise en place de stratégies d’aménagement forestier visant à augmenter les stocks de carbone sur un territoire ou en assurant sa séquestration à long terme dans des produits forestiers.

Les entreprises sont encouragées à réduire leurs émissions de gaz à effet de serre (GES) en adoptant de meilleures pratiques, à défaut de quoi elles peuvent compenser leurs émissions en procédant à l’achat de crédits compensatoires sur le marché du carbone. La financiarisation de la lutte contre les changements climatiques peut intéresser les propriétaires forestiers puisqu’il s’agit d’une avenue permettant de financer des investissements en sylviculture en procédant à la vente de crédits compensatoires. Les initiatives visant à vendre des crédits de carbone forestier s’accentuent, autant sur le marché volontaire que sur le marché réglementaire. Bien que ces deux marchés soient distincts, ils fonctionnent selon les mêmes préceptes.

La reconnaissance des projets

Il faut s’attarder aux 7 critères reconnus internationalement pour identifier et comprendre le fonctionnement des crédits de carbone forestier.

  • 1

    Réel : les gains revendiqués tiennent compte des émissions de CO2 du projet. De plus, les bénéfices ne doivent pas conduire à un déplacement des émissions, soit au principe de la « fuite ». Ainsi, selon certaines normes, la reconnaissance d’un boisement ne peut pas se faire au détriment du déboisement d’un autre secteur d’une propriété.

  • 2

    Additionnel : les crédits ne sont accordés que pour le carbone supplémentaire séquestré par rapport à celui quantifié dans un scénario de référence (en absence du projet).

Sur le radar en 2023

Comme chaque début d’année, la FPFQ retrace les grands enjeux susceptibles d’avoir des impacts sur les activités des producteurs forestiers en 2023. Voici une vingtaine de dossiers à surveiller.

Revenus des producteurs forestiers et marché des produits forestiers

  • 1

    La Loi sur l’aménagement durable du territoire forestier priorise l’approvisionnement en bois des forêts privées au détriment de celui des forêts publiques, qualifié de résiduel, dans les scénarios d’approvisionnement des usines de transformation du bois. Dans ce contexte, le ministère des Ressources naturelles et des Forêts (MRNF) a consulté à la fois les syndicats et les offices de producteurs forestiers afin de déterminer l’offre de bois de la forêt privée et les bénéficiaires de droits forestiers sur les volumes potentiels qu’ils pourraient obtenir de la forêt publique. En début d’année, le MRNF devrait se prononcer sur les garanties d’approvisionnement en bois des forêts publiques pour la période 2023-2028. Cette consultation est essentielle, mais demeure insuffisante considérant que les scénarios d’approvisionnement sont fréquemment modifiés par les ventes de gré à gré et le recours aux plans spéciaux de récupération qui accroissent l’offre de bois des forêts publiques. La FPFQ poursuivra ses représentations afin d’assurer le respect du principe de résidualité.

  • 2

    Les politiques monétaires mises en place par les gouvernements pendant la crise économique, les disruptions des chaînes d’approvisionnement au cours de la pandémie et la guerre en Ukraine ont créé une inflation persistante que tentent de casser les banques centrales en haussant les taux directeurs. Cette action visant à refroidir l’économie en surchauffe ralentira le marché immobilier. Après deux années fastes sur les marchés des produits forestiers, 2023 sera beaucoup plus morose.

Portrait économique des activités sylvicoles et de la transformation du bois des forêts privées

Annuellement, des dizaines de milliers de propriétaires forestiers contribuent à générer une activité économique structurante pour les communautés rurales par la mise en valeur des potentiels sylvicoles de leurs lots boisés. En premier lieu, la sylviculture des forêts privées nécessite une panoplie de services d’aménagement forestier pour accompagner les propriétaires dans la planification, la réalisation des travaux sylvicoles et la commercialisation du bois. En second lieu, le bois récolté, puis transformé par l’industrie forestière, est essentiel à la fabrication de nombreux produits forestiers.

Bien que les informations portant sur les emplois et sur l’activité de l’industrie forestière sont connues, les données associées aux activités sylvicoles sur le territoire privé doivent faire l’objet d’un recensement spécifique. Un premier recensement avait été réalisé pour l’année 2012, puis un deuxième pour l’année 2018. Cette nouvelle version du portrait économique pour l’année 2021 extrapole les résultats des recensements précédents afin d’évaluer les données à ce jour.

Cette étude réalisée par la FPFQ décrit le chiffre d’affaires et les emplois liés aux activités sylvicoles et à la transformation du bois des forêts privées en 2021 pour chaque maillon de la filière en considérant le soutien gouvernemental accordé. Les activités décrites dans cette étude ne tiennent pas compte des autres activités économiques se déroulant en forêt privée, comme l’acériculture, la chasse ou la villégiature. Les biens et services environnementaux générés par les forêts privées sont également exclus.

Résultats

Les activités sylvicoles et la transformation du bois des forêts privées ont créé un peu plus de 24 300 emplois au Québec et généré un chiffre d’affaires de 4,7 G$ en 2021. Les emplois incluent les propriétaires de boisés qui ont obtenu un paiement pour la récolte de bois, les professionnels et les techniciens forestiers qui les accompagnent, les entrepreneurs forestiers, les ouvriers sylvicoles, les camionneurs et la portion des travailleurs en usine pour la transformation du bois de la forêt privée.

Portrait économique des activités sylvicoles et de la transformation du bois des forêts privées

Des revenus de 4,7 G$ et 24 300 emplois directs dans toutes les régions du Québec

Annuellement, des dizaines de milliers de propriétaires forestiers contribuent à générer une activité économique structurante pour les communautés rurales par la mise en valeur des potentiels sylvicoles de leurs lots boisés. En premier lieu, la sylviculture des forêts privées nécessite une panoplie de services d’aménagement forestier pour accompagner les propriétaires dans la planification et la réalisation des travaux sylvicoles, et la commercialisation du bois. En second lieu, le bois récolté puis transformé par l’industrie forestière permet la fabrication de nombreux produits forestiers. Bien que les informations portant sur les emplois et sur l’activité de l’industrie forestière sont connues, les données associées aux activités sylvicoles sur le territoire privé doivent faire l’objet d’un recensement spécifique.

But de l’étude

La Fédération des producteurs forestiers du Québec a réalisé une étude visant à décrire le chiffre d’affaires et les emplois liés aux activités sylvicoles et à la transformation du bois des forêts privées en 2021 pour chaque maillon de la filière en considérant le soutien gouvernemental accordé. Un premier recensement avait été réalisé pour l’année 2012, puis un deuxième pour l’année 2018. Cette nouvelle version du portrait économique extrapole les résultats des recensements précédents afin d’évaluer les données à ce jour.

Consultez le Portrait économique des activités sylvicoles et de la transformation du bois des forêts privées.

Quel est l’impact de l’inflation sur le marché du bois?

L’économie mondiale fait face à une forte hausse de l’inflation ces derniers mois. Une inflation trop élevée est évidemment risquée. Si les prix grimpent rapidement, ils deviennent moins prévisibles, ce qui est source d’incertitudes pour plusieurs agents économiques.

Causes

Les derniers événements mondiaux (pandémie de la COVID-19 et guerre en Ukraine) sont principalement responsables de cette crise d’inflation. D’une part, l’injection massive d’argent par les différents gouvernements pour contrer la pandémie et les problématiques d’approvisionnement qui en ont découlé ont créé un déséquilibre des marchés. Une demande supérieure jumelée à une offre réduite se traduit par une hausse des prix; le prix record du bois d’œuvre atteint récemment illustre parfaitement ce propos.

D’autre part, le conflit russo-ukrainien a fait exploser le coût du pétrole. L’invasion en Ukraine, au début 2022, s’est étendue sur les plans militaires, mais aussi d’un point de vue économique. Certains pays, en boycottant les produits russes, ont créé une pénurie d’approvisionnement qui a fait augmenter les prix de certains produits, comme ceux pétroliers.

Actuellement, l’inflation au Canada se chiffre à 6,9 %, bien au-delà du rythme connu depuis les années 1980.

Solutions

Afin de juguler l’inflation, les banques centrales mettent en place des politiques monétaires strictes, au risque d’une récession. L’augmentation des taux directeurs par les banques centrales accroît le coût d’emprunt et incite à l’épargne. Depuis mars 2022, la Réserve fédérale des États-Unis et la Banque du Canada ont ajusté à maintes reprises leur taux d’intérêt afin de contrôler l’inflation. En ce début novembre, le taux directeur américain a atteint des niveaux records depuis 2008. Présentement situé entre 3,75 % et 4,00 %, les experts pensent qu’il serait nécessaire d’anticiper de nouvelles hausses du taux directeur dans un futur rapproché.

Bien que les signaux penchent pour un ralentissement des hausses de taux, le président de la Réserve fédérale des États-Unis a avisé qu’il faudra du temps pour contenir l’inflation. Ce faisant, les coûts d’emprunts resteront élevés un certain temps, ce qui entraînera un ralentissement généralisé de l’économie, voire une récession. Les dépenses des ménages diminueront, tout comme leur capacité à investir en immobilier.

Ralentissement du secteur immobilier

L’augmentation des prix est la première préoccupation des foyers nord-américains. En augmentant le taux directeur, la Réserve fédérale des États-Unis fera également pression sur le marché immobilier puisque les taux hypothécaires suivent une tendance parallèle. À cela s’ajoute la progression rapide des coûts de construction (matériaux et main-d’œuvre) qui effrite la capacité des ménages à poursuivre le rêve de l’accès à la propriété.

Déjà, la construction résidentielle aux États-Unis ralentit, accusant un retard de 8,8 %. Le rythme de construction des résidences unifamiliales, baromètre de la demande pour les matériaux de construction en bois, a même chuté de 21 % en octobre 2022.

À court terme, l’agence fédérale (U.S. Census Bureau) précise que la demande de nouveaux permis de construction résidentielle est en baisse de 10 %, raffermissant l’hypothèse d’une diminution des activités de construction au cours des 3 à 4 prochains mois. D’après les prévisionnistes, les mises en chantier pourraient terminer l’année avec un retard de 3,4 %, puis baisser de 13 % en 2023. En parallèle, les dépenses en rénovation fléchissent.

On constate alors que l’augmentation des taux d’intérêt freine la construction et la rénovation, impactant la demande de matériaux de construction en bois. Heureusement, la formation de ménages en Amérique du Nord nécessite la création de nouveaux logements, ce qui permet de circonscrire le problème.

Quel impact pour le marché des matériaux de construction en bois?

La baisse de la demande des matériaux de construction en bois découlant du ralentissement de la construction et de la rénovation entraîne des conséquences sur l’offre. À cela s’ajoutent des contraintes de main-d’œuvre, amplifiant la baisse de la production du bois d’œuvre. Après 8 mois cette année, la production canadienne de bois d’œuvre résineux a chuté de 8,9 %, alors que celle du Québec a diminué de 6,8 %. À l’échelle de l’Amérique du Nord, on anticipe une baisse de 3,0 % cette année et de 3 à 5 % en 2023.

Quant aux panneaux de construction en bois, la production nord-américaine accuse cette année un retard de 1,4 % après 3 trimestres. Les producteurs canadiens de panneaux OSB (Louisiana-Pacific, Forex, West Fraser, Arbec, etc.) font toutefois mieux, avec une hausse de production se chiffrant à 1,9 %.

Ce ralentissement de la demande supprime la pression existante depuis la pandémie sur les matériaux de construction et fait baisser les prix du bois d’œuvre et des panneaux OSB. Les prix connus en 2021-2022 suivent déjà un parcours de normalisation. Dans l’ensemble, ces prix devraient chuter de moitié en 2023 par rapport aux prix moyens obtenus en 2022.

Avec le risque d’une récession qui se présage et crainte par de nombreux agents économiques, un ralentissement de l’industrie du bois pourrait bien se maintenir pour les prochains mois. Bien que la question sur la récession reste à débattre, il semblerait que l’inflation prenne du temps à diminuer et que l’économie demeure au ralenti. Une diminution éventuelle de l’inflation, puis des taux d’intérêt sera nécessaire pour inciter de nouvelles mises en chantier. Ainsi, il est probable que l’industrie du bois connaisse une période postpandémique plus tranquille après une croissance vigoureuse.

Nouvelle vidéo traitant de la protection des milieux humides boisés lors des activités de récolte forestière

Les forêts privées du Québec sont reconnues pour leur abondance de milieux humides. Chaque année, plusieurs centaines de propriétaires réalisent des activités forestières dans des milieux humides boisés. L’application de mesures d’atténuation, notamment la protection de la régénération et des sols, permet d’assurer la pérennité de ces milieux puisque les activités forestières réalisées selon les saines pratiques d’interventions constituent une utilisation durable de ces territoires.

La Fédération des producteurs forestiers du Québec est fière de présenter une nouvelle vidéo réalisée en collaboration avec le ministère de l’Environnement, de la Lutte contre les changements climatiques, de la Faune et des Parcs démontrant les conditions pour la réalisation de travaux de récolte dans un milieu humide boisé. L’application de certaines mesures d’atténuation des impacts, comme présentée dans la vidéo, doit être envisagée afin de respecter le nouveau cadre réglementaire s’appliquant aux activités forestières en milieu humide boisé.

Rappelons que la forêt privée du Québec recèle près de 718 000 hectares de milieux humides boisés, soit environ 11 % de la superficie forestière productive (et jusqu’à 28 % dans certaines régions). Bon nombre de ces marécages arborescents et tourbières boisées offrent un potentiel forestier intéressant, mais leur aménagement nécessite de connaître les modalités d’intervention afin de protéger perpétuellement ces milieux.

Les producteurs et autres acteurs du milieu forestier ont tout intérêt à visiter le site foretprivee.ca/mhh afin de visionner la vidéo et en apprendre davantage sur l’encadrement réglementaire visant les milieux humides en forêt privée.

Diminution globale de l’intensité de l’épidémie de tordeuse en 2022

En 2022, l’épidémie de la tordeuse des bourgeons de l’épinette (tordeuse) a évolué de façon asymétrique d’une région à l’autre, mais dans l’ensemble, son intensité s’est amenuisée en forêt privée.

Néanmoins, l’inventaire aérien effectué par le ministère des Ressources naturelles et des Forêts (MRNF) démontre toujours une grande présence de l’insecte dans les boisés privés du Québec. Les superficies ont régressé d’environ 346 000 ha d’une année à l’autre pour atteindre 938 000 ha. Il faut toutefois mentionner que ces résultats sont présentés à l’échelle du paysage. Si on considère uniquement les peuplements vulnérables à la tordeuse, les superficies infestées s’avèrent beaucoup moins élevées.

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