Qu’elles soient électriques, à essence, au diesel ou attachées au tracteur, les diverses fendeuses à bois présentes sur le marché disposent de nombreuses options. Forêts de chez nous vous présente une variété de fendeuses utiles pour les abatteurs manuels ou les propriétaires de boisés privés dont les besoins varient de quelques dizaines à quelques centaines de cordes de bois par année.
Avant d’acheter une fendeuse à bois, il faut d’abord déterminer ses besoins et ses préférences. Quelle quantité de bois doit-on couper et quelle est la longueur des bûches désirée? Préfère-t-on utiliser une fendeuse à moteur, une fendeuse électrique ou une fendeuse connectée à un tracteur et quel usage en ferons-nous?
« Quand on choisit une fendeuse qui s’installe sur un tracteur, il faut savoir que le tracteur doit toujours être en marche pour l’utiliser », mentionne Jonathan Gagnon, représentant des pièces pour Équipements Gagnon, à Maskinongé.
Les facteurs à surveiller
Chaque fendeuse ayant des capacités différentes, il importe de déterminer la longueur des bûches qu’on désire couper, de même que la quantité. La hauteur de la table de travail est aussi un élément à surveiller pour faciliter le travail des opérateurs. Par ailleurs, de plus en plus de manufacturiers offrent maintenant la possibilité de fendre le bois à l’horizontale ou à la verticale. Une très belle option pour éviter des blessures, notre Jonathan Gagnon.
De plus, la force de la fendeuse est aussi un facteur à ne pas négliger, car elle permet non seulement de produire plus de bois, mais aussi de travailler plus rapidement, remarque pour sa part Marco Lapointe, propriétaire d’Armand Lapointe Équipement, à Saint-Victor, en Beauce. Il note aussi que plusieurs modèles sont offerts avec une alimentation à l’essence ou électrique, mais que cette option permet moins de puissance.
Les plus populaires
Jonathan Gagnon recommande d’opter pour une modèle avec une puissance d’une vingtaine de tonnes. « Pour la majorité des utilisateurs, et même pour certaines utilisations commerciales, c’est une puissance suffisante, dit-il. Les machines les plus populaires sont les fendeuses sur roues avec un moteur indépendant, qui peuvent être utilisées sur n’importe quel véhicule. »
Pour fendre de 30 à 100 cordes de bois par an, Jonathan Gagnon recommande trois modèles : la Métavic 3526 (3 500 $), la Wallenstein WX980 (3 800 $) et le modèle 40-24 (3 500 $), des Équipements Woody.
« Métavic et Équipements Woody sont deux entreprises québécoises qui font d’excellents produits et les clients apprécient beaucoup que le soutien se fasse en français », dit-il.
De son côté, Gilles Gravel, propriétaire des Industries Renaud Gravel, à Saint-Cléophas-de-Brandon, recommande pour sa part les fendeuses Oregon de 22 et de 28 tonnes, car celles-ci offrent le meilleur rapport qualité-prix pour fendre de 25 à 50 cordes de bois. Le modèle de 22 tonnes, par exemple, se vend 1 595 $. « Par le passé, on faisait nos propres fendeuses, mais il est difficile d’arriver avec d’aussi bons prix qu’un géant comme Oregon », soutient l’homme, qui préfère se concentrer sur des machines pour de plus grandes productions.
Pour les besoins importants
Pour fendre 300 cordes, Gilles Gravel recommande la FGRM (Fendeuse Gravel Remorque Moteur) au coût de 6 000 $, qui offre une meilleure ergonomie, plus de puissance et une plus grande vitesse de travail. Un système hydraulique soulève les bûches avant de les amener sur la table de travail, ce qui réduit la manutention et les blessures. D’autres modèles, comme le FS 300 (12 500 $) de Wood-Mizer offrent également un levier hydraulique en option.
Selon Sylvain Vouligny, propriétaire de Gespro Équipement, les producteurs qui ont des visées commerciales privilégient de plus en plus les modèles qui permettent de ne jamais manipuler le bois à la main. Le système de la compagnie Posch, sous le nom commerciale Parkfix, permet de mettre le bois directement sur une palette et de l’enrober d’un filet qui permet un séchage rapide. Certains modèles permettent aussi d’ensacher le bois directement dans des sacs, autant pour le bois allumage que le bois de foyer. C’est notamment le cas du Syloflam 450 de Rabaud ou d’AutoSplit350 de Posch. Le prix de ces machines oscille entre 15 000 et 35 000 $, selon les options.
La compagnie Gespro Équipement offre aussi du financement ou une location de bail pour ses équipements.
Un combiné scieur/fendeur Xylog 600 en poste fixe, cribleur de bûches et tapis d'évacuation
Des fendeuses différentes pour différents besoins
Processeurs à bois
Brad Charby, représentant pour Wood-Mizer, note que la tendance actuelle est aux processeurs à bois, qui permettent de scier, de fendre et d’empiler le bois en une seule opération. « Le processeur à bois prend une bille de 8 pieds de long, la coupe à 16 pouces, la fend en deux ou en quatre avant de la charger dans la remorque en une minute », lance le représentant qui distribue les produit Hakky Pilke (à partir de 15 000 $), des machines robustes permettant de produire six cordes à l’heure.
Gespro Équipement vante également les mérites des processeurs à bois, soulignant que les modèles haut de gamme de Posch offrent un rendement inégalé. « Il y a le modèle Spaltfix 375 avec scie ronde de Posch par exemple, ou le XYLOG390 de Rabaud, toujours avec scie ronde. Ce type d’équipement est toutefois beaucoup plus cher puisqu’il coûte près de 30 000 $ », explique M. Vouligny. Gespro Équipement offre aussi des processeurs industriels qui peuvent produire automatiquement plus de 30 cordes à l’heure. « Toute l’information nécessaire sur nos différents produits se retrouve sur notre site Web au www.gesproequipement.com », ajoute M. Vouligny.
La location, pourquoi pas?
Finalement, si vous n’avez pas une grande quantité de bois et que vous voulez fendre le tout rapidement, la location d’une fendeuse pourrait s’avérer votre meilleure option. Plusieurs distributeurs d’équipements comme Lou-Tec, Simplex, Location Pro, Équipements Saint0Vallier ou autres, offrent justement ce service à bon marché. Par exemple, Simplex loue une fende à vois Wallenstein de 20 tonnes, qui fonctionne à l’essence à un coût de 57,50 $ par jour, 193 $ par semaine ou 422,50 $ par mois.
Article paru dans la revue Forêts de chez nous, édition de septembre 2018.