Pour la première fois depuis le début de la pandémie en Amérique du Nord, les exportations canadiennes de bois d’œuvre vers les États-Unis ont dépassé leur niveau de 2019. En juillet, ces exportations se sont appréciées de 3,1 % comparativement à l’année précédente.

Ces résultats positifs ont été rendus possibles par une augmentation de 9,4 % des exportations de la Colombie-Britannique. Rappelons que cette province produit plus de 40 % du bois d’œuvre canadien. Il s’agit là d’un rattrapage intéressant pour cette région qui avait subi une chute significative de ses exportations au cours des 3 mois précédents.

Les exportations québécoises de bois d’œuvre n’ont pas suivi cette tendance puisqu’elles ont reculé de 15 % en juillet, et ce, malgré une augmentation des prix et une pénurie grandissante. Pour un quatrième mois consécutif, les exportations de la Belle Province vers les États-Unis ont été nettement inférieures à leur niveau de 2019. Malgré tout, les dernières données illustrant la production québécoise de bois d’œuvre démontrent que les scieurs québécois ont produit autant en juin de cette année qu’à pareille date l’an dernier.

Ceci s’explique par le fait que les producteurs québécois de bois d’œuvre ont écoulé davantage de volume sur le marché domestique caractérisé par la résilience du marché immobilier et un boom dans la rénovation résidentielle. Ce marché domestique représente une occasion d’affaires intéressante pour les scieurs québécois qui ont pu profiter des hausses de prix du bois d’œuvre tout en diminuant leur exposition aux tarifs du marché américain. Traditionnellement, le Québec exporte proportionnellement moins de bois d’œuvre que la Colombie-Britannique (48 % par rapport à 88 % en 2019).