Mobiliser le bois des forêts privées
Avec une possibilité forestière de 17 Mm³, la forêt privée du Québec recèle un potentiel fort intéressant pour assurer le développement de l’industrie forestière dans plusieurs régions et la pérennisation de l’activité économique en découlant. Ce potentiel se traduit par une cible de récolte de l’ordre de 7,8 Mm³ de bois chaque année selon la Stratégie nationale de production de bois du MFFP. L’embellie sur les marchés a profité aux producteurs forestiers du Québec en 2021. Avec 6,7 Mm³ de bois rond livré, les producteurs n’avaient pas connu un tel rythme de récolte depuis 2000. Néanmoins, ce résultat demeure toujours en deçà de la cible visée.

Bon an mal an, la FPFQ estime que de 15 000 à 20 000 producteurs forestiers mettent en marché du bois à près de 200 usines de transformation à travers le Québec. Or, une plus grande participation des 134 000 propriétaires forestiers québécois à la récolte de bois est nécessaire pour soutenir le rythme actuel de récolte et atteindre les objectifs. La mobilisation des propriétaires forestiers doit s’inscrire dans une démarche globale où l’accroissement de la récolte en forêt privée s’intègre de prime abord à leurs besoins, et ce, tout en s’arrimant aux préoccupations environnementales soulevées par les communautés.

Le déclin du nombre de producteurs forestiers enregistrés
De moins en moins de propriétaires de lots boisés se prévalent du statut de producteurs forestiers leur permettant de bénéficier de programmes et mesures gouvernementales favorisant la production forestière. En effet, le nombre de producteurs forestiers enregistrés suit une trajectoire descendante depuis un sommet atteint en 1996. Aujourd’hui, à peine 21 % des propriétaires forestiers québécois peuvent se targuer de détenir ce certificat. Ce déclin est vraisemblablement attribuable à plusieurs facteurs, dont la faible rentabilité de la production forestière, le changement dans le profil des propriétaires forestiers, l’évolution des règles d’attribution des budgets de mise en valeur des forêts privées et la fin du financement direct des plans d’aménagement forestier à compter de 2012.