Élections fédérales 2025

Le 28 avril, 480 000 propriétaires de boisés et leurs familles voteront aux élections fédérales. La FPFQ, par l’intermédiaire de Propriétaires forestiers du Canada (PFC), a interrogé les partis politiques concernant leurs engagements envers la forêt privée. Cette infolettre présente les réponses reçues en date du 24 avril 2025.

L’occasion était bonne pour rappeler aux partis politiques que la forêt privée peut contribuer aux enjeux de lutte aux changements climatiques, de développement socioéconomique des communautés rurales et d’occupation dynamique du territoire d’un océan à l’autre. Les membres de PFC possèdent plus d’un dixième des forêts aménagées du Canada et soutiennent l’industrie forestière en récoltant près d’un cinquième de la production de bois au Canada.

PFC a partagé aux partis politiques les cinq conditions suivantes pour soutenir les propriétaires forestiers.

1. Réduire les formalités administratives et les obstacles réglementaires

Les propriétaires de boisés fournissent de l’eau potable, des habitats sains pour les poissons, la faune et la flore, de l’air pur par la séquestration de gaz à effet de serre, ainsi que des produits forestiers et d’autres services sociaux et écologiques qui soutiennent les entreprises et les communautés locales. Nous devons travailler ensemble pour faire en sorte que les politiques environnementales et d’aménagement du territoire reconnaissent les droits des propriétaires forestiers, reposent sur des bases scientifiques et n’imposent pas de restrictions inutiles qui compromettent l’emploi, l’investissement et l’aménagement forestier durable.

2. Améliorer l’économie forestière en créant régime d’épargne et d’investissement sylvicole

La création d’un régime d’épargne et d’investissement sylvicole personnel pour les propriétaires forestiers stimulera l’activité économique dans les communautés rurales et créera des emplois durables supplémentaires dans le secteur forestier (consulter une vidéo sur le régime proposé). En soutenant la création d’un tel régime, le gouvernement fédéral veillerait à ce que les propriétaires forestiers canadiens puissent mettre de côté une partie de leurs revenus de récolte pour investir dans la gestion future de leur forêt. En cette période critique, il contribuerait à débloquer des capitaux privés afin de réduire l’incertitude et d’accroître les investissements, de créer des outils innovants pour contribuer à une économie à faible émission de carbone et d’améliorer la valeur des peuplements forestiers, de leur contribution écologique et des produits qui en sont issus.

3. Développer de meilleures pratiques contre les catastrophes naturelles

Les producteurs forestiers sont souvent la ligne de défense la plus proche et la plus rapide lorsque des incendies de forêt menacent une communauté. De nombreux propriétaires forestiers sont à la jonction des communautés rurales et urbaines et disposent d’équipements de lutte contre les incendies pour protéger les forêts contre les feux. Ils sont également en mesure de participer à des projets de restauration des boisés. PFC souhaite travailler avec le gouvernement pour mieux comprendre les contributions actuelles de l’aménagement des forêts privées à l’atténuation des catastrophes naturelles et pour continuer à mettre en oeuvre les meilleures pratiques en forêt privée à travers le pays.

4. Améliorer la connaissance sur la contribution des forêts privées

Particulièrement qualifiés, les propriétaires de boisés sont les mieux placés pour gérer durablement les ressources naturelles dans les communautés rurales : ils ont une connaissance intime de leur forêt, qui est de surcroît souvent transmise de génération en génération. Il faut travailler à améliorer les connaissances sur la contribution des forêts privées à l’état des forêts du Canada.

5. Développer les marchés et défendre une exemption pour le bois des forêts privées dans le futur accord commercial avec les États-Unis sur le bois d’œuvre

Le secteur forestier canadien s’est montré très favorable à ce que les gouvernements encouragent les constructions en bois pour les projets industriels et les habitations résidentielles afin de résoudre la crise du logement et d’atténuer les effets de cette guerre économique. En donnant la priorité à l’utilisation du bois canadien dans les projets d’infrastructure et de logement, et en accélérant la construction de logements plus abordables dans tout le pays, le marché intérieur du bois se développerait. En même temps, il est important de continuer à travailler pour augmenter les opportunités d’accès à d’autres marchés pour le secteur forestier canadien, tels que l’Europe et l’Asie, ainsi que d’augmenter les opportunités pour les bioproduits. PFC estime que les produits du bois issus de forêts privées devraient être exemptés de tout droit de douane et que les propriétaires forestiers devraient être indemnisés lorsqu’ils subissent les conséquences négatives des accords commerciaux, y compris le futur Accord sur le bois d’oeuvre résineux.


Suivi des engagements partis

Une lettre présentant ces cinq priorités d’action a été envoyée aux chefs des cinq principaux partis pour évaluer leur niveau d’engagement envers les propriétaires forestiers canadiens. Le Bloc Québécois et le Parti Vert ont pris le temps de répondre par écrit à PFC. Le tableau suivant résume leurs réponses, disponibles en entier sur le site forestowners.ca. Une mise à jour sera fournie advenant la réception de nouvelles réponses.

Suivi des engagements partis

En allant voter le 28 octobre prochain, vous appuierez l’idée que des centaines de communautés rurales canadiennes pourraient accroître les retombées associées à la mise en valeur des potentiels des forêts privées. Lors de la formation du nouveau gouvernement, Propriétaires forestiers du Canada et la Fédération des producteurs forestiers du Québec solliciteront des rencontres avec les nouveaux ministres responsables du territoire, des forêts, de la ruralité, de l’économie et de l’environnement pour les sensibiliser aux enjeux des producteurs forestiers.