Retour sur le congrès 2022 de la FPFQ

Après deux années de report en raison de la pandémie de COVID-19, le congrès de la FPFQ a eu lieu à l’hôtel Travelodge de Québec les 2 et 3 juin derniers. Sous le thème « Biens et services environnementaux à vendre! », ce congrès a été l’occasion pour les membres et plusieurs intervenants du milieu de discuter de l’ensemble des biens et services environnementaux rendus aux collectivités par les propriétaires forestiers. Cette occasion aura permis aux producteurs d’amorcer une réflexion sur les moyens à envisager pour les soutenir. À cet effet, la FPFQ en a profité pour dévoiler officiellement la 5e édition du guide terrain des saines pratiques d’intervention en forêt privée. 

Du changement à la présidence de la FPFQ

Après 17 années à la présidence de la FPFQ, M. Pierre-Maurice Gagnon s’est retiré à la suite de l’assemblée générale annuelle de la FPFQ le 3 juin dernier. M. Gaétan Boudreault, alors 1er vice-président, assurera la présidence par intérim jusqu’à la prochaine assemblée générale annuelle.

Le passage de M. Pierre-Maurice Gagnon à la tête de la FPFQ aura été marqué par ses qualités de rassembleur et son sourire contagieux. Son dévouement sans relâche pour la défense des intérêts des propriétaires et producteurs forestiers a toujours imprégné les actions de la FPFQ. C’est par son implication considérable au sein de la fédération qu’il a su sensibiliser les différents partenaires et le gouvernement à propos des enjeux vécus par les producteurs.

Gaétan Boudreault, président par intérim et Pierre-Maurice Gagnon, président sortant de la FPFQ

M. Peter deMarsh, lauréat 2022 du prix Henri-Paul-Gagnon

Monsieur Peter deMarsh, qui a présidé la Fédération canadienne des propriétaires de boisés et l’Alliance internationale pour la foresterie familiale, a reçu le prix Henri-Paul-Gagnon à titre posthume lors du banquet du congrès de la FPFQ le 2 juin 2022. Rappelons que le prix Henri-Paul-Gagnon est décerné annuellement à une personne ayant contribué de façon exceptionnelle à la vie syndicale dans le secteur de la forêt privée. Institué en 2010, le prix est attribué à la mémoire de M. Henri-Paul Gagnon, originaire du Saguenay–Lac-Saint-Jean, président fondateur de la fédération en 1970.

Jean Burgess (conjointe de Peter deMarsh) ainsi que son fils, Luke deMarsh, reçoivent la médaille du prix Henri-Paul-Gagnon à titre posthume, des mains du président Pierre-Maurice Gagnon

Tout au cours de sa vie, M. Peter deMarsh a promu, auprès des autorités publiques, la volonté des propriétaires de dynamiser leurs communautés en misant sur leurs productions agricoles et forestières. Ses accomplissements témoignent d’un dévouement sans pareil pour la cause des propriétaires forestiers. De 1972 à 1988, M. deMarsh a présidé l’Office de commercialisation des produits forestiers de York-Sunbury-Charlotte au Nouveau-Brunswick.

Puis, en 1976, il cofonde la Fédération des propriétaires de boisés du Nouveau-Brunswick. Son désir de représenter les propriétaires forestiers ne s’arrêtant pas là, il participe à la fondation de la Fédération canadienne des propriétaires de boisés en 1989 afin d’offrir une voix aux 450 000 familles propriétaires de lots boisés. Finalement, en 2002, il collabore activement au déploiement de l’Alliance internationale pour la foresterie familiale regroupant des associations nationales de propriétaires forestiers.

Convaincu que les dizaines de millions de propriétaires forestiers à travers la planète partagent une vision et des enjeux semblables, M. deMarsh a travaillé toute sa vie à les convaincre d’agir collectivement au sein d’organisations pouvant défendre leurs intérêts. Son travail sans relâche lui a permis de persuader des propriétaires de boisés partout dans le monde d’agir collectivement pour défendre leurs intérêts et faire entendre leur voix par le biais de leurs organisations locales, régionales, nationales et internationales. M. deMarsh est malheureusement décédé en 2019 dans un terrible écrasement d’avion alors qu’il se rendait à Nairobi pour une conférence des Nations Unies sur l’environnement afin de porter, encore une fois, le message des propriétaires forestiers dans des délibérations internationales visant la gestion des forêts. Une bourse commémorative a été établie pour honorer sa mémoire.

Rapport d’activité 2021-2022

Le congrès annuel de la FPFQ est l’occasion de présenter le travail accompli durant la dernière année à travers son rapport d’activité. La FPFQ intervient dans une multitude d’enjeux pour faire valoir le rôle des propriétaires forestiers dans la société.

Le travail de la FPFQ vise ainsi à :

  • stimuler la mise en valeur des potentiels de la forêt privée québécoise;
  • améliorer le revenu net des producteurs forestiers;
  • favoriser la cohésion des producteurs forestiers;
  • être un porte-parole des producteurs forestiers et représenter leurs intérêts auprès de l’État.

La FPFQ tient à remercier les partenaires suivants pour leur appui financier au congrès

Les partenaires majeurs

Les partenaires

La forêt privée chiffrée

La FPFQ vient de publier la nouvelle édition de La forêt privée chiffrée. Ce document recense les statistiques disponibles portant sur le territoire privé et sa composition forestière, les propriétaires forestiers québécois, l’importance économique de la forêt privée et les activités d’aménagement forestier et de récolte du bois qui s’y déroulent.

La forêt privée chiffrée permet ainsi de :

  • rassembler et uniformiser les données factuelles sur la forêt privée québécoise;
  • partager la même information entre les multiples intervenants œuvrant en forêt privée;
  • établir des orientations basées sur des constats chiffrés plutôt que sur des perceptions;
  • réaliser un suivi des impacts des politiques gouvernementales affectant ce territoire.

La FPFQ souhaite, par cette initiative, démontrer l’importance de la forêt privée au Québec auprès des acteurs du développement régional, intéresser le milieu universitaire aux sujets touchant la forêt privée et fournir un contenu intéressant aux médias. Les données permettent d’établir des tendances à l’échelle provinciale ou régionale.