L’aménagement forestier dans une érablière est souvent essentiel au maintien ou à l’amélioration de la santé et de la productivité du peuplement forestier. Par contre, les interventions doivent être bien planifiées et basées sur une analyse du peuplement. Il faut déterminer si les travaux visent la récolte des arbres dépérissant, l’éclaircie des arbres, le maintien des essences compagnes ou la stimulation de la régénération de jeunes arbres. Les coupes partielles sont généralement recommandées et un martelage, ou marquage, des arbres à enlever avant les travaux devraient être réalisé par un professionnel. L’aménagement d’une érablière est généralement plus complexe que celui d’une forêt résineuse parce qu’il faut maintenir à long terme une forêt avec un grand nombre d’arbres de tous âges.

Lorsqu’une érablière se situe en zone agricole  et que sa superficie est de plus de 4 hectares sur les cartes écoforestières du ministère responsable des Forêts, il faut respecter les modalités d’interventions édictées par la CPTAQ. Les travaux sylvicoles doivent alors être réalisés sous la supervision  d’un ingénieur forestier.

Par ailleurs, le chaulage et la fertilisation d’une érablière ne sont pas recommandés sans obtenir l’avis d’un expert. Avant d’intervenir, il est important d’établir un diagnostic global de la santé de l’érablière et de prélever des échantillons de sol afin de détecter les besoins en chaux ou en engrais. L’objectif de la démarche est d’augmenter la productivité à long terme de l’érablière par l’amélioration de l’état de santé des érables.

La production de sirop

Environ 10 000 propriétaires forestiers produisent du sirop d’érable. Pour certains, il s’agit d’une activité artisanale et familiale. Pour environ 7 000 d’entre eux, la production acéricole constitue un revenu d’appoint ou principal.

Quand la production de sirop d’érable est importante, cette dernière demande des travaux, des investissements et des efforts constants. On n’a qu’à penser aux tubulures, aux entailles, aux différents séparateurs et évaporateurs, à l’emballage, à la mise en marché, aux développements de nouveaux équipements et procédés, et aux caprices de dame nature qui peut nuire à la production.

La production de sirop d’érable est réglementée par le plan conjoint des producteurs acéricoles. Par contre, la vente au détail de sirop d’érable, de l’érablière au consommateur qui en fera une utilisation personnelle, est possible lorsque les contenants sont de 5 litres et moins. Tous les contenants supérieurs à ce niveau doivent obligatoirement être mis en marché par les mécanismes prévus à l’agence de vente des PPAQ.

Pour en savoir plus sur la commercialisation des produits de l’érable, consultez : 

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