La sylviculture est une activité qui se distingue d’autres productions agricoles pour les raisons suivantes.

  1. Une expectative de profits incertaine et à long terme.

    La période de production qui s’étale sur des décennies est unique au secteur forestier. Ainsi, l’actualisation des revenus réduit (ou élimine) la rentabilité des travaux sylvicoles. De plus, le risque de destruction du capital forestier par une catastrophe naturelle augmente avec la durée de la période de production.

  2. Un revenu forestier important qui survient sur une base ponctuelle

    La majorité des propriétaires de boisés ne tirent généralement pas un revenu de la vente de bois toutes les années. Au contraire, la récolte de bois sur la propriété se fait ponctuellement, une année donnée, même si des travaux pour protéger et éduquer les peuplements forestiers s’étalent sur des décennies. Lors d’une année de récolte, le propriétaire voit son revenu global augmenter grandement, notamment s’il s’agit d’un revenu d’appoint à une autre occupation.
  3. Des revenus et des coûts qui surviennent lors de différentes années de production.


    Les coûts liés à l’aménagement forestier surviennent majoritairement au début de la période de production, tandis que les revenus sont générés à la fin lors de la récolte d’arbres matures.

    • Au début de la période de production, les revenus ne sont pas suffisants pour compenser fiscalement les coûts d’aménagement forestier.
    • À la fin de période de production, les frais déductibles sont faibles par rapport au revenu tiré de la vente de bois. Il en résulte un revenu imposable élevé au cours d’une même année fiscale, ce qui décourage plusieurs propriétaires de boisés.

    Il n’est donc pas étonnant qu’aux yeux des autorités fiscales, l’activité forestière exercée par plusieurs propriétaires de boisés ne revêt pas un caractère commercial. Le régime fiscal contient donc diverses dispositions pour tenir compte de ces particularités.