La spongieuse européenne est un papillon introduit à la fin du 19e siècle par un entomologiste souhaitant produire de la soie en Amérique du Nord. L’initiative constitua un échec retentissant puisqu’elle a abouti à l’introduction d’un insecte dont les chenilles s’attaquent à plus de 500 espèces végétales.

Les chenilles peuvent s’alimenter des feuilles de nombreux feuillus tels que le bouleau à papier, le bouleau gris, le tilleul, le saule, le peuplier, le hêtre et l’érable à sucre. Elles préfèrent par-dessus tout le chêne rouge, mais ne s’alimentent pas d’érable rouge. Sa voracité ne se limite pas aux essences feuillues puisque le mélèze, la pruche, le pin et l’épinette peuvent également en subir les conséquences.

Une seule larve de spongieuse peut consommer jusqu’à 1 m² de feuilles. Comme un secteur peut compter des milliers de larves en période épidémique, il n’est pas étonnant que les arbres perdent la totalité de leur feuillage. Un arbre en bonne santé a peu de risque de mourir, et ce, même s’il subit une défoliation complète. En revanche, les risques de mortalité augmentent si la défoliation survient sur plusieurs années consécutives ou si l’arbre est déjà affaibli ou stressé. Au Québec, les épidémies de spongieuse durent rarement plus de trois ans.

La spongieuse européenne présente un certain risque pour les propriétaires forestiers et sème beaucoup d’inquiétudes chez ceux détenant des entreprises acéricoles. Sachez toutefois que l’impact d’une épidémie peut différer d’un peuplement à l’autre. Les producteurs aux prises avec une épidémie de spongieuse et inquiets de cet impact peuvent consulter un conseiller forestier afin qu’il suggère des pistes de solution pour lui permettre de lutter contre ce ravageur forestier.

Épidémie localisée de spongieuse européenne en contexte forestier privé et de production acéricole

2022-01-18
Une forte épidémie de spongieuse européenne (Lymantria dispar dispar [L.]) touche actuellement le Québec. De graves défoliations ont été observées dans les régions de la Montérégie, de l’Estrie, du Centre-du-Québec, de la Mauricie, de l’Outaouais et de la Capitale-Nationale. Déjà, des propriétaires forestiers et des producteurs acéricoles sont inquiets. Certains se rappellent encore la récente…