1. Au Québec, 16 % du territoire forestier productif appartient à 134 000 individus, familles, petites entreprises et grandes corporations. Il s’agit principalement des forêts qui entourent nos villes et villages. L’ensemble de ces propriétés représente cependant 33 % de la possibilité de récolte annuelle des forêts du Québec, car la croissance des arbres y est plus rapide en raison de leur localisation. Bien qu’on retrouve quelques propriétaires possédant plus de 100 000 hectares, la superficie moyenne détenue est de 42 hectares.
  2. De plus en plus, la société exprime des demandes auprès des propriétaires forestiers par le biais de politiques gouvernementales, lois et réglementations, programmes et mesures fiscales à leur intention. D’une part, l’État et des groupes de la société civile les invitent à mettre en valeur les multiples potentiels sylvicoles de leurs forêts pour approvisionner les usines de produits forestiers. D’autre part, l’État, les Municipalités et d’autres groupes de la société civile leur demandent de maintenir la biodiversité sur leurs lots boisés, de préserver la beauté des paysages agroforestiers, de conserver les milieux humides, de protéger la qualité des bassins versants des cours d’eau, et aujourd’hui, de séquestrer davantage de carbone.
  3. Fort heureusement, il est possible de répondre à toutes ces demandes, souvent dans la même forêt, à l’aide de stratégies d’aménagement forestier appropriées et des mesures de soutien professionnel et financier conséquentes. Il est utile de savoir que les opérations forestières exécutées sur ces propriétés sont généralement faites à petite échelle, ce qui les distingue des opérations réalisées dans la grande forêt publique. Cette plus petite échelle réduit la rentabilité de l’activité, mais accroît cependant l’acceptabilité sociale de la récolte de bois.

 

Mémoire déposé dans le cadre de la commission parlementaire sur le projet de loi 48, Loi visant principalement à contrôler le coût de la taxe foncière agricole et à simplifier l’accès au crédit de taxes foncières agricoles.
6 février 2020