Mise en contexte
À travers la planète, les gouvernements et la société civile cherchent à mieux protéger les milieux humides en raison de la reconnaissance des rôles de ces écosystèmes; ces milieux ayant subi énormément de pertes au fil des siècles sous l’effet de projets de remblai ou de drainage pour diverses fins. Que ce soit des étangs, des marais, des tourbières ou des marécages arbustifs et arborescents, ces milieux très diversifiés se caractérisent par la présence d’eau en surface ou à une faible profondeur pendant une partie ou la totalité de l’année. Ils permettent notamment d’emmagasiner du carbone, réguler les crues d’eau, de filtrer certains polluants, de réduire l’érosion des terres, de contribuer à la qualité de l’eau et de préserver une biodiversité spécifique dans un bassin versant.
La complexité de protéger les milieux humides dans les forêts privées
La protection des milieux humides ne pourra se faire de la même façon dans les forêts privées que dans les forêts publiques. En premier lieu, l’imposition de contraintes réglementaires pour protéger ces milieux pourrait affecter le droit de propriété de dizaines de milliers de propriétaires forestiers. En second lieu, l’adoption d’un règlement n’est pas toujours la meilleure option pour modifier le comportement de dizaines de milliers d’individus. L’éducation, l’appui professionnel et les mesures incitatives peuvent souvent favoriser l’atteinte des mêmes objectifs de protection de l’environnement. Les règlements peuvent néanmoins jouer un rôle de « garde-fou » pour réduire les pratiques abusives qui entraînent la perte irréversible et la dégradation sévère de ces milieux.
À cette réalité s’ajoutent des milieux humides qui appellent des besoins de protection variables selon leur type, leur taille, leur localisation, leur fréquence, leur état et leur fragilité dans une région.
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Infolettre de juin 2017: projet de loi sur la conservation des milieux humides et hydriques