La mise en valeur des forêts privées repose principalement sur une collaboration entre l’État et les propriétaires forestiers. Au Québec, le gouvernement intervient en forêt privée depuis plus de 60 ans afin d’inciter les propriétaires à protéger et mettre en valeur leurs boisés et ainsi accroître les retombées économiques de cette activité pour les communautés rurales. La majorité des programmes vise à partager les frais associés à l’aménagement forestier, l’aménagement faunique ou bien la conservation.

Le financement du soutien à la mise en valeur des forêts privées provient principalement du gouvernement provincial auquel s’ajoute une contribution de l’industrie forestière équivalente à 1 $/m³ de bois récolté en forêt privée. Ponctuellement, le gouvernement fédéral financera des initiatives contribuant à la mise en valeur des forêts privées. La part du producteur, estimée à environ 20 % du coût des travaux subventionnés, n’est généralement pas comptabilisée. Notez que le propriétaire devra, dans une majorité de cas, détenir le certificat de producteur forestier pour avoir accès à ces programmes.

Évolution des budgets d’aide à la mise en valeur des forêts privées

En 2022-2023, les sommes disponibles pour la réalisation de travaux sylvicoles ont, en tout et pour tout, atteint 71 M$, en baisse de 2,4 M$ par rapport à l’année précédente. Cette baisse provenait principalement de l’absence d’entente entre le gouvernement du Québec et celui du Canada en ce qui a trait au programme de boisement de 2 milliards d’arbres (-7,8 M$ en 2022-2023), partiellement contrebalancée par un fonds de suppléance ponctuel du ministère des Ressources naturelles et des Forêts (MRNF) pour compenser la hausse des prix du carburant (+3,0 M$).