Un phénomène en croissance
 
Plusieurs raisons expliquent la forte progression de la mécanisation de la récolte en forêt privée au cours des 10 dernières années. Premièrement, ce phénomène répond aux changements sociologiques chez les propriétaires forestiers qui disposent de moins en moins de temps, d’expertise ou d’équipements pour entreprendre seuls des travaux de récolte dans leurs boisés. Un nombre croissant d’entre eux préfèrent confier ce travail à une entreprise spécialisée. Deuxièmement, peu importe leur taille et structure organisationnelle, les conseillers forestiers font appel à des sous-traitants mécanisés pour remplacer des équipes d’abatteurs manuels de plus en plus difficiles à trouver à mesure qu’ils prennent leur retraite ou quittent le métier. Enfin, la perte des marchés traditionnels pour les petites billes de bois destinées à la pâte, au profit de plus gros billots destinés au marché du sciage, accroît la difficulté des opérations forestières et les exigences de façonnage des billes.
 
Des données qui ne trompent pas
 
Aujourd’hui, on retrouve environ 300 entrepreneurs de récolte mécanisée œuvrant en forêt privée. Ces entreprises réalisent des travaux à leur compte ou en sous-traitance pour d’autres entrepreneurs, des groupements forestiers, des coopératives forestières et des firmes d’ingénieurs forestiers.
 
Selon un recensement de la Fédération des producteurs forestiers du Québec réalisé en 2017, ces entrepreneurs disposeraient d’au moins 368 abatteuses et multifonctionnelles actives en forêt privée. Parmi celles-ci, 66 furent ajoutées entre 2015 et 2017.
 
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2018-03-01 – Portrait de la récolte mécanisée en forêt privée