Les propriétaires et producteurs forestiers peuvent se réjouir de la décision du gouvernement Marois d’améliorer le programme leur permettant de bénéficier d’un crédit d’impôt pouvant aller jusqu’à 85 % du montant de leurs taxes foncières, en échange de travaux d’aménagement forestier réalisés sur leurs lots boisés. Cette bonne nouvelle fut annoncée par la première ministre lors du Rendez-vous de la forêt québécoise, les 21 et 22 novembre dernier et répond à une demande de longue date de notre organisation.
 
Ce programme de remboursement des taxes foncières à l’intention des producteurs forestiers n’avait pas fait l’objet de révision depuis seize ans, malgré les recommandations des comités qui se sont penchés sur cette question. Pendant cette période, de nombreux députés et ministres de diverses allégeances nous ont patiemment écoutés revendiquer la révision de la liste des travaux d’aménagement forestier visés, l’indexation des dépenses admissibles et la correction des règles de déclenchement du programme, sans jamais nous décourager. À cet effet, nous poursuivons les démarches pour finaliser cette révision par l’application d’une dernière modification à la Loi sur l’aménagement durable du territoire forestier qui permettra de bénéficier du crédit même si la valeur des travaux d’aménagement forestier est inférieure au montant des taxes foncières.
 
Toutes ces démarches nous ont bien montré la nécessité de bâtir des alliances avec les autres acteurs préoccupés par la mise en valeur des potentiels économiques des forêts privées, tant à l’échelle régionale que provinciale, pour faire progresser nos dossiers. Je remercie sincèrement les représentants des organisations qui ont appuyé ces revendications des producteurs forestiers.
 
Dès maintenant, les propriétaires et producteurs forestiers peuvent bénéficier d’un soutien gouvernemental accru pour effectuer des investissements sylvicoles qui présentent une faible rentabilité à l’échelle d’une seule propriété, mais qui contribuent, à une autre échelle, à des retombées économiques importantes en amont de la récolte des bois.
 
Autre bonne nouvelle, le gouvernement Marois a annoncé, à cette même occasion, le maintien des budgets de 33,5 M $ des programmes d’aide à la mise en valeur des forêts privées pour les trois prochaines années, ce qui permettra de stabiliser la réalisation de travaux sylvicoles et les organisations de services en aménagement forestier.
 
Ces décisions gouvernementales viennent soutenir les activités d’aménagement forestier et de production de bois à travers le Québec. À présent, il faudra veiller à réunir les conditions favorables pour inciter les propriétaires forestiers à récolter du bois. Si nous ne parvenons pas à rémunérer adéquatement le travail des producteurs forestiers et créer un accès aux marchés pour les bois des forêts privées, les efforts sylvicoles ne génèreront pas les retombées espérées.
 
 
 
Pierre-Maurice Gagnon
Président et producteur forestier