La production nord-américaine de bois d’œuvre a chuté de 3,9 % au premier trimestre de 2025 par rapport à l’année précédente. La baisse de production a eu lieu partout en Amérique du Nord, mais c’est vraiment au Canada que la chute a été plus importante.

D’après Statistique Canada, la production canadienne de bois d’œuvre a fortement diminué (-7,0 %), pour totaliser 4,94 milliards de pieds mesure de planche (G PMP). Cette production a chuté dans presque toutes les provinces canadiennes, à l’exception du Nouveau-Brunswick qui a vu sa production stagner.

Une baisse a été observée en Alberta (-2,1%), en Colombie-Britannique (-3,6 %), en Ontario (-5,8 %) et dans les autres provinces (-4,2 %). Mais c’est vraiment au Québec que la chute observée a été la plus importante, avec une baisse de 16 %. La baisse y est également la plus importante en termes absolus (-0,25 G PMP). Fait à noter, les livraisons québécoises ont aussi fortement diminué (-16 %), ainsi que les inventaires (-19 %).

Il ne faudrait pas s’étonner d’une aggravation des résultats économiques au Québec pour le deuxième trimestre. Plusieurs annonces récentes dans le secteur du bois d’œuvre confirment cette tendance. Plusieurs entreprises ont procédé à des fermetures plus tôt cette année. Le Groupe Lebel a fermé son usine de sciage de Saint-Joseph-de-Kamouraska pour une période indéterminée le 5 avril. Damabois a également fermé en mai son usine de bois d’œuvre feuillus à Saint-Jean-Port-Joli pour une durée indéterminée, tout juste deux mois après la fermeture de leur usine de bois d’œuvre résineux à Cap-Chat. Plus récemment, le 6 juin 2025, Arbec a annoncé la fermeture de sept de ses scieries. Ces usines, situées en Mauricie, au Saguenay-Lac-Saint-Jean et sur la Côte-Nord, représentent une capacité de production totale de 700 millions de PMP par année.