D’après les données de Statistique Canada et des associations industrielles, la production nord-américaine de bois d’œuvre a atteint 29,1 milliards de pieds mesure de planche (PMP) au cours du premier semestre de 2024, soit une baisse de 0,5 % par rapport à 2023. La hausse de la production de bois d’œuvre au Canada n’a pas suffi à compenser la baisse enregistrée aux États-Unis.

Aux États-Unis, la production a chuté de 3,2 %, atteignant 18,35 G PMP, tandis qu’au Canada, la production a progressé de 4,6 % en atteignant 10,74 G PMP. Le rebond canadien est significatif, mais pas inattendu puisque l’industrie forestière avait suspendu ses opérations à l’été 2023 alors qu’une saison record de feux de forêt faisait rage. Rappelons que l’année dernière, la production canadienne avait chuté de 11 % au premier semestre.

La production canadienne a augmenté principalement grâce aux gains notables réalisés dans plusieurs provinces. L’Alberta (+21 %), le Nouveau-Brunswick (+17 %), la Nouvelle-Écosse (+17 %) et le Québec (+14 %) ont vu leur production s’accroître de manière significative au cours de cette période. La production ontarienne s’est aussi améliorée, quoique de manière plus modeste (+6,0 %). En revanche, la production en Colombie-Britannique a poursuivi son affaissement, en diminuant de 3,3 % pour atteindre 3,48 G PMP.

Le Québec se distingue, car c’est dans cette province que la hausse de production de bois d’œuvre est la plus haute en termes absolus (+0,37 G PMP). Au cours de la période, la belle province a produit 28 % du bois d’œuvre canadien et 10 % du bois d’œuvre nord-américain. Fait à noter, bien que les livraisons québécoises aient aussi augmenté de 16 %, les inventaires ont tout de même crû de 12 % par rapport à 2023. Notons qu’une hausse trop importante des inventaires indiquerait une difficulté pour les scieurs à écouler leur bois d’œuvre sur les marchés.

Pendant ce temps, la production canadienne de bois d’œuvre feuillus a suivi une trajectoire inverse, enregistrant une baisse de 16 % au premier semestre. Toutes les provinces ont vu leur production décliner. La diminution est particulièrement notable au Québec (-22 %), tandis que la production de l’ensemble des autres provinces a reculé de 8,1 %.