Plusieurs dossiers susceptibles d’avoir des impacts sur les activités des producteurs forestiers devraient connaître une évolution en 2019. Voici 17 dossiers qui interpelleront les acteurs de la forêt privée cette année:

  1. Les négociations avec les États-Unis sont actuellement au point mort et la procédure est amorcée pour contester la légalité des droits compensateurs et antidumping d’environ 20 % imposés sur le bois d’oeuvre canadien, devant les instances de l’Accord Canada-États-Unis-Mexique et de l’Organisation mondiale du commerce. Avec 61 % de leurs livraisons destinées aux scieries de bois d’oeuvre de sapin-épinettes-pin gris, les producteurs de bois de la forêt privée font malheureusement les frais de ce conflit commercial. Espérons que le nouveau gouvernement maintiendra la demande du Québec auprès des négociateurs canadiens d’obtenir une exemption pour les bois des forêts privées dans un éventuel accord qui devra tôt ou tard être négocié entre les deux pays. Après tout, la réalité des 450 000 propriétaires forestiers canadiens n’est pas différente de celle de leurs 10 millions de confrères américains lorsque vient le temps de vendre du bois : tous cherchent à maximiser leur revenu (voir la proposition de la FPFQ dans ce dossier).
  2. Attaquant nos forêts, l’épidémie de la tordeuse des bourgeons de l’épinette poursuit sa progression dans plusieurs régions du Québec. Les derniers inventaires montrent que 14 % de la forêt privée est désormais affectée. De nouvelles régions, la Mauricie et les Laurentides, sont maintenant touchées. Heureusement, la demande pour le bois d’oeuvre demeure bonne, ce qui facilite la récolte des peuplements affectés avant que les arbres meurent et soient trop secs pour être transformés. Toutefois, il est à prévoir que le niveau de récolte dans les forêts publiques et privées de l’est du Québec dépassera bientôt la demande industrielle, ce qui générera un beau casse-tête pour les autorités. Entre-temps, les arrosages d’insecticides biologiques pour protéger les jeunes peuplements forestiers ayant bénéficié d’investissements gouvernementaux se poursuivront cet été sous la coordination de la SOPFIM. À cet égard, la FPFQ et le RESAM poursuivront leurs représentations pour permettre des arrosages pour les peuplements de moins de 10 hectares.
  3. Le RESAM, la FPFQ et le MFFP poursuivent ainsi la mise en oeuvre du plan d’action pour atténuer les conséquences de cette épidémie, en collaboration avec les acteurs régionaux concernés (voir le plan d’action).