L’accroissement des taxes municipales imposées aux propriétés forestières est une cause d’inquiétude chez les producteurs forestiers. L’analyse des taxes et des valeurs foncières municipales au cours des 20 dernières années met en évidence un transfert du fardeau fiscal municipal vers les producteurs forestiers. La progression des charges fiscales des propriétaires forestiers nuit à la rentabilité des activités de récolte en forêt privée et incidemment, à la mobilisation du bois.

Pour dresser ce constat, la FPFQ a analysé l’évolution de près de 60 000 unités d’évaluation de terrain forestier dans l’ensemble des municipalités du Québec sur une période de 20 ans, à partir du sommaire du rôle d’évaluation foncière tenu par le ministère des Affaires municipales et de l’Habitation. Il s’agit d’un échantillon très important en regard des 134 000 propriétaires forestiers que l’on retrouve au Québec.

Entre 1999 et 2019, les taxes municipales des terres boisées du Québec ont augmenté en moyenne de 5,7 % par année. À titre indicatif, les taxes municipales moyennes payées sur une propriété forestière en 1999 s’élevaient à 191 $ alors qu’en 2019, elles atteignaient 581 $ par unité d’évaluation, soit une progression de 204 % en l’espace de deux décennies. Cette progression dépasse largement l’inflation (≈1,7 % par an).

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